GeoGuessr: le jeu de géographie pour explorer la planète via Google Street View

GeoGuessr utilise les images de Google Street View, service qui nous permet d’afficher une vue panoramique à 360°.

 

Le principe est très simple: une image apparaît, vous pouvez vous déplacer, regarder autour de vous pour essayer de trouver un détail (un monument, une pancarte avec la langue du pays, etc.). Une fois que vous avez une idée, ou pas d’ailleurs, vous placez un marqueur en cliquant sur la carte  puis cliquer sur « make a guess ». Plus vous êtes proche de l’endroit en question, plus vous gagnez de point.

C’est gratuit, sans installation et amusant !

 

Kids United mettent leurs voix et leur talent au profit des droits des enfants

Créé à l’initiative de l’UNICEF, Kids United est un groupe composé de six enfants âgés de 8 à 15 ans lors de leurs débuts en 2015, qui reprennent « les plus belles chansons célébrant la paix et l’espoir ». Ces six talentueux artistes s’unissent pour chanter et défendre ensemble les droits des enfants. Voici Carla, Erza, Esteban, Nilusi, Gabriel et Gloria ….

Être Français, selon Jean d’Ormesson

En 2011, Jean d’Ormesson tentait de définir ce qu’est « être Français » pour le magazine Le Point :

Devant un jardin où l’eau des fontaines coule entre des statues du XVIIIe et des parterres de buis bien taillés, vous dites : « C’est très français. » Devant un gâchis invraisemblable où personne ne comprend plus rien, vous dites : « C’est très français. » Devant une action d’éclat au panache inutile, vous dites : « C’est très français. » Devant une opération de séduction menée tambour battant avec un mélange de grâce, de drôlerie et de distance, vous dites : « C’est très français. » Pascal est très français et Cyrano est très français. Montaigne est très français et Pasteur est très français. Descartes est très français et Musset est très français. De Jeanne d’Arc à de Gaulle, nous nous y connaissons en héroïsme. Et quoi de plus français que l’ironie et la légèreté qui appartiennent de tout temps à la légende de Paris ? Être français, c’est aimer la tradition et c’est aimer la Révolution. Être français est d’abord une contradiction.

Autour de nous, l’Angleterre, c’est la mer. La Russie, c’est la terre. Le génie allemand se déploie dans les légendes du Nord. L’Italie et l’Espagne incarnent la séduction du Sud. Être français, c’est être écartelé entre le Nord et le Sud, entre le rêve et la réalité, entre la mer et la terre, entre la Meuse chère à Péguy et la langue d’oc de Mistral. La France est une diversité – poussée trop souvent jusqu’à la division. Il y a des pays et des cultures qui sont des pléonasmes. La France est un oxymore. Elle aime rassembler les contraires.

Un Anglais n’a pas de doute : il sait qu’il est anglais. Un Allemand n’hésite pas : il s’efforce d’être allemand. Les Français s’interrogent sans cesse : « Qu’est-ce qu’être français ? » C’est qu’il y a au coeur de la France quelque chose qui la dépasse. Elle n’est pas seulement une contradiction et une diversité. Elle regarde aussi sans cesse par-dessus son épaule. Vers les autres. Vers le monde autour d’elle. Plus qu’aucune nation au monde, la France est hantée par une aspiration à l’universel. Avec une ombre peut-être de paternalisme extérieur, Malraux assurait que la France n’était jamais autant la France qu’en s’adressant aux autres nations. Witold Gombrowicz va plus loin : « Être français, c’est précisément prendre en considération autre chose que la France. »

C’est une tâche difficile de vouloir rester soi-même tout en essayant de s’ouvrir aux autres. Français, encore un effort pour être un peu plus que français et pour faire de la France ce qu’elle a toujours rêvé d’être sous des masques différents : un modèle d’humanité et de diversité. Ces malins de Français ont même donné un nom à ce mélange explosif : ils l’ont appelé fraternité.